Les principes de la Technique Alexander appliqués à la voix

L'Inhibition : la clé de voûte

Dans la Technique Alexander, inhibition ne veut pas dire "bloquer", mais au contraire : suspendre la réponse automatique, laisser un espace pour que quelque chose de plus , plus libre puisse advenir.

Quand je suis en posture vocale (ou avant de chanter/parler) :

• je perçois mon envie de "faire", de "tenir droit", de "bien respirer".

• J'inhibe : je décide de ne pas répondre tout de suite à cette impulsion.

• Dans cet espace, je me donne la possibilité de :

  • laisser mon cou libre,

  • permettre à ma tête de se relier librement à ma colonne,

  • permettre à mon dos de s’élargir,

  • permettre à mon souffle de venir comme il vient.

C’est en créant cet espace que l’on évite de "forcer la voix", de "faire de la posture", de "contrôler la respiration".

Les principes de la Technique Alexander appliqués à la voix

1️ Le cou libre, la tête en équilibre

Le fil doré, vu plus haut, devient ici un outil postural concret :

• je pense : mon cou est libre, ma tête flotte en équilibre, ma colonne se déploie.

• Résultat : la gorge reste libre, le larynx mobile, le souffle fluide.

2️ Permettre plutôt que faire

• Je ne "fais pas respirer" : je permets à la respiration de se faire dans un corps disponible.

• Je ne "tiens pas mon souffle" : je permets au souffle de circuler.

Cette qualité de non-faire crée une voix souple, naturelle, jamais forcée.

3️ Direction et élargissement

• Je donne à mon corps des directions constructives :la tête en avant et en haut, le dos qui s’élargit et s’allonge, le bassin flottant.

• La voix profite de cet espace global :

  • plus de résonance,

  • plus de projection sans effort,

  • plus de présence.

4️ Inhiber les automatismes en situation de trac

Le trac déclenche des schémas automatiques : tension du cou, respiration haute, crispation. Ici, l’inhibition est votre meilleure alliée :

• percevoir l’élan de crispation,

• suspendre ce réflexe,

• permettre au souffle et à la posture de rester libres malgré l’émotion.

Conclusion : un art de chanter/parler qui est un art d'être

En intégrant :

• l’inhibition (suspension de la réaction automatique),

• les directions (pour un équilibre dynamique),

• le non-faire (permettre l’activité respiratoire et vocale),

… votre voix devient :

• plus ancrée,

• plus vivante,

• plus connectée à l’instant.

Et vous chantez/parlez avec le corps entier, en résonance avec l’espace — et non plus en "fabriquant du son".